Edito — Marchons à l’égyptienne !

17 mai 2016
Texte :

 

Image :   Amis des Classiques, qui d’entre nous n’a pas rêvé d’être égyptologue ?

Il faut dire que du crayon khôl au délicieux gratin cairotes, en passant par Mozart et Dalida, l’Égypte a tout inventé, à part la perspective. Parmi tous ces trésors pour l’éternité, il y a le papyrus. Certes ce dernier n’est pas éternel, il serait même naturellement plutôt aisément périssable (comme nous l’explique cet article), mais, grâce à la force du destin ou du hasard — question de philosophie —, il nous livre aujourd’hui encore des secrets. À la lumière du synchrotron (dont nous saluons au passage le nom grec), une équipe de chercheurs alliant mathématiciens, papyrologues et physiciens est arrivée à dérouler les rouleaux des papyrus calcinés de la merveilleuse bibliothèque d’Herculaneum, celle qui, dit-on, aurait appartenu au beau-père de César, Pison. Ce reportage explique les coulisses de cette prouesse.

Les quelques 700 000 rouleaux de la bibliothèque d’Alexandrie, disparus corps et bien, garderont quant à eux leur silence : voilà qui laisse un large espace à l’étude mais aussi à l’imaginaire.

Amis des Classiques, si nous n’avons pas tous la chance d’être égyptologues, cultivons le goût du mystère, celui que l’on perce à force de ténacité, de hasard et d’intelligence, celui qui nous envahit dans l’obscurité des salles de musées réservées à l’Égypte antique (parmi les plus visitées) celui qui a guidé Champollion, celui qui a poussé Hérodote, Homère, Pythagore, César, Napoléon et OSS117 vers le pays des papyrus.

Amis des classiques, si nous n’avons pas tous la chance d’être égyptologues, marchons à l’égyptienne !