Le Latin au Parc

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Bienvenue au Parc !

Chaque semaine, un ou deux hypokhâgneux, du groupe de latin débutant, vous livrent leurs impressions, et rien que leurs impressions, sur l’apprentissage du latin : élève déjà initié ou totalement novice, chacun souhaite les partager, avec son lot d’imprécision et de fulgurance.

Les Romains levaient le pouce (d’ailleurs, nous ne savons pas !), certains jettent des tomates au jury, nous, au lycée du Parc, quand nous aimons, nous faisons « pschitt !»

C. L-G.

Semaine 8

Après ces péripéties tumultueuses, ces luttes incessantes face à la force des conjugaisons et des déclinaisons de la grammaire LATINE (gloire à cette langue !), nous décidâmes, comme récompense de nos combats acharnés, de nous reposer pendant deux semaines sur l’île de la Toussaint. Tout de même, pour maintenir un esprit sain dans un corps sain, nous n’avons pu résister à l’envie d’aiguiser nos armes en nous penchant régulièrement les joyaux de la grammaire LATINE.

Ce repos ayant atteint son terme, nous hissâmes les voiles à l’assaut de nouvelles aventures. Fort heureusement, notre capitaine nous avait prévenus de l’approche de l’Hydre de l’Interrogation qui surgirait assurément des remous marins. Et nous la vîmes. L’Hydre géante surgit devant nous, dressant ses vingt têtes les unes après les autres, nous défiant de conjuguer chacun des verbes qui sortait de ses mufles. Protégés du casque de la mémoire et brandissant le bouclier de la persévérance, le glaive de la conjugaison et le javelot de la traduction, nous vîmes à bout de cette exécration effroyable qui sombra dans les ténèbres.

Hélas, notre euphorie fut de courte durée car déjà, un autre monstre fabuleux, alerté par la bataille qui faisait rage, émergea de l’obscurité. Nous fûmes saisis par sa splendeur éblouissante : il arborait un diadème serti de lettres d’or : PARFAIT, était son nom. Nous nous approchâmes prudemment afin de comprendre son fonctionnement et comment nous pouvions le vaincre. Pour cela, il fut nécessaire de revoir notre passé simple afin de bien le traduire (ô passé simple, temps traître et compliqué !). Nous n’en sommes pas arrivés à bout, mais, en vérité, je vous le dis, avec courage, obstination et détermination, nous réussirons à le vaincre et peut-être même en faire un allié !

La compréhension du LATIN demeure difficile, astreignante et parfois sans espoir. Néanmoins, quel bonheur et quelle récompense de parvenir à le saisir dans toute sa complexité et sa splendeur!

Jean-Michel RUDITO, HK 812

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