Cadeau de Noël n°4 : petit prix, grand effet !

27 décembre 2016
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Ovide L’art d’aimer, II, 261-270

Je ne te conseille pas de faire à ton amie des cadeaux somptueux : qu’ils soient modestes, mais choisis et offerts habilement. À l’époque où la campagne étale ses richesses, où les branches plient sous le poids [des fruits], qu’un jeune esclave lui apporte une corbeille pleine de cadeaux rustiques. Tu pourras dire que tu les as reçus de ta campagne, eussent-ils été achetés sur la Voie Sacrée. (…) Tu peux même envoyer une grive ou une couronne [de fleurs], pour lui montrer que tu penses à elle.

Virgile, Bucoliques II, 45-55

Le berger Corydon essaye de gagner les bonnes grâces du bel Alexis. Dans son enthousiasme, il dépouille les champs et les arbres de leur parure.

Viens ici, ô bel enfant : pour toi, à pleines corbeilles, voici les Nymphes qui t’apportent des lis ; pour toi, la blanche Naïade, cueillant les pâles giroflées et les pavots en tiges, assemble le narcisse et la fleur du fenouil odorant ; puis, les entrelaçant au garou et à d’autres plantes suaves, elle marie les tendres vaciets au jaune souci. Moi-même je cueillerai des pommes blanchâtres au tendre duvet, et des fruits de châtaignier que mon Amaryllis aimait ; j’ajouterai des prunes couleur de cire ; ce fruit sera, lui aussi, à l’honneur. Et vous, lauriers, je vous cueillerai, et toi, myrte, en leur voisinage, puisqu’ainsi placés vous mêlez vos suaves senteurs.

Théocrite, Idylle I, 26-31

Je te donnerai aussi un vase en bois, profond, enduit de cire odorante, un vase à deux oreilles, nouvellement façonné et qui sent encore le ciseau. À ses lèvres, en haut, s’enroule une bordure de lierre, de lierre parsemé d’hélichryse ; et, dans cette bordure, serpente l’hélix fière de ses fruits safran.

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