Des élèves du Lycée La Bruyère de Versailles racontent... I. Floralie

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Pourquoi avoir choisi le grec ancien ?

       Le grec ancien n'a pas été pour moi une évidence immédiate. Il l'est devenu. En tant qu'amoureuse dévouée des lettres, je ne crois pas possible d'embrasser la voie littéraire sans prêter allégeance à Homère, tout comme je ne vois pas comment comprendre la formation et l'évolution des langues, sans connaître nos racines.

      Oui, le grec ancien est un défi intellectuel à relever. Mais n'oublions pas que les plus belles relations se forgent avec le temps et les épreuves. Comme dans la vie, il faut dépasser les obstacles, un par un, et surtout ne jamais se décourager. Avec volonté et passion, il n'existe pas une difficulté que vous ne pouvez surmonter. Et alors, quelle exaltation ! Des milliers d'années ne sont plus séparation, mais rencontre et partage. Vous ne savez pas le grec ancien, vous le vivez. Fermez les yeux, vous parlez la même langue, découvrez les mêmes valeurs, partagez la même histoire. Alors, de tous ceux qui refusent d'apprécier à son juste prix la vitale utilité de la langue et civilisation grecques, je voudrais une réponse : qui seriez-vous sans elles ?

 

Delphes, voyage scolaire février 2018

     Quel monde vous entourerait sans les influences de cette civilisation ?

Seriez-vous réellement insensibles à la démocratie athénienne, à la finesse de leur art, à l'héritage de leur langue que vous cultivez sans le savoir, à la richesse de leur histoire ? Comment avons-nous pu enterrer ce trésor millénaire sous le nom de langue morte ?   Comment avons-nous pu ainsi décider de renier notre passé ?

     Car comment comprendre qui l'on est aujourd'hui, savoir d'où l'on vient, si l'on ne sait ce qu’autrefois a été l'humanité ? Alors lorsque les portes de l'Odyssée s'offriront à vous, ayez pitié de votre âme, ne la fermez pas sous le poids des préjugés et de votre oisiveté. Vous ne savez ce que c’est d'être éclairé par le soleil du passé. Et comme il brûle encore ! Les langues anciennes ne sont pas mortes. Les siècles en ont peut-être fait des cendres, mais nous sommes là pour les faire renaître...

A tous mes camarades hellénistes, σοφία κα λπίς...

Floralie D., 1ère L

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