
Amis des Classiques, soyons anthropomorphes !
La mythologie s’est évertuée à donner des visages et des destins à l’étrange et à l’altérité, nous permettant ainsi non seulement d’en reconnaître l’existence mais aussi de l’humaniser et donc de nous y relier.
L’anthropomorphisme a sans doute bien des travers, mais il a l’intelligente simplicité de nous inviter à considérer ce qui nous entoure sous l’angle de la fraternité. Il n’est pas seulement naïf ou poétique de voir dans la résine du pin maritime les larmes de Pitys, victime de la bise jalouse de Borée, ou dans le précieux et fragile corail quelques gouttes du sang de Méduse, ou encore dans les fourmis qui avancent en colonnes disciplinées les soldats d’Achille. C’est aussi un appel puissant à la tolérance, le rappel inusable que l’extrême diversités des êtres et des formes de notre planète mérite, sans distinction d’espèce, toute notre humanité.
Amis des Classiques, soyons anthropomorphes pour mieux fraterniser !