Amis des Classiques, si les Anciens ne fêtaient pas Noël, ils s’y connaissaient en matière de célébrations et de cadeaux : ils s’en méfiaient.
Au moment de faire des emplettes, méditons : réfléchissons avant d’offrir. En effet que trouve-t-on à l’origine de la guerre de Troie ? Un mauvais plan de table et un présent funeste : dix ans de guerre pour une pomme, la pomme de la discorde ! N’oublions pas non plus qu’à la fin de la guerre, il y a un autre cadeau, non pas empoisonné, mais habité, le cheval de Troie, n’oublions pas enfin que la jolie Cydippé perdit sa santé et sa liberté à cause d’un fruit accepté à la va-vite. Les Romains quant à eux nous enseignent que derrière tout cadeau il y a une intention politique : Quintus Cicéron en avertit son frère et nous rappelle que diriger c’est offrir.
Et pourtant … même Zeus, le père des dieux se laisse prendre au jeu des offrandes lors du sacrifice de Mécôné, mais peut-être était-ce pour céder au plaisir délicieux d’offrir à son tour un cadeau empoisonné : avec l’aide des autres Olympiens, il façonna, le plus cadeau de tous, Pandore dont les avatars d’hier à aujourd’hui ne lassent pas de surprendre et nous apprenne au passage que Pandore n’était pas toujours une femme.
Munis (du latin munus, qui signifie aussi le présent) de ces conseils (ainsi que de quelques cadeaux), Amis des classiques, nous vous souhaitons de belles et bonnes fêtes de fin d’année !