Quelle autre langue que le latin commence par nous parler d’amour et de roses?
Dès les premières leçons, nous déclinons rosa et conjuguons amo. Ceux qui persévèrent apprennent par la suite que, comme dans toutes les histoires d’amour, il y a des épines et des difficultés, mais que ces blessures minimes leur permettront d’accéder aux champs de roses de la poésie latine.
Symbole de beauté, de difficulté et de culture, la rose l’est dès l’Antiquité, dès le mythe originel, qui raconte comment un jour, Aphrodite, courant à la rescousse d’Adonis, s’écorcha les pieds sur des ronces qui de ce jour ne furent plus blanches mais rouges.
Discrète et parfumée la rose orne gracieusement tous les moments d’exception de la vie des Anciens : mariages, funérailles, fêtes, banquets ou même parure quotidienne, tressée en guirlande, nouée en couronne, ou simplement offerte du bout des doigts, elle est de toutes les fêtes, sur toutes les têtes et dans tous les cœurs.
Des roses chantées par Sappho au Nom de la Rose d’Umberto Eco, en passant par la quête initiatique du héros d’Apulée, Lucius, qui découvre et recouvre son identité grâce à des roses, les roses de l’Antiquité ont pour particularité d’être toujours fraîches et d’éclore à chaque fois que quelqu’un, quelque part, ouvre un livre de grammaire et commence de chantonner : rosa, rosa, rosam, de toute son âme.
Amis des Classiques, cultivons les roses latines en notre jardin secret et offrons-les aux autres car elles recèlent des trésors d’humanités.
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