Amis des Classiques, soyons homériques !
Pour beaucoup d’hellénistes, tout commence avec Homère, par un parent, par un proche ou par hasard qui prend la posture de l’aède et raconte une histoire fabuleuse à un enfant ébloui. Et le virus (du latin virus, le poison) se propage, prenant les formes les plus diverses, érudites, critiques, ou ludiques: chaque année l’Année philologique recense environ 350 articles, les parutions se renouvellent, osant parfois écorner certains mythes ou mettre la poésie en image. Homère a été primé l’année dernière aux prestigieux rendez-vous de l’Histoire de Blois.
Sur la toile, le poète aveugle n’en finit pas d’innover : il fournit des cartes de plus en plus interactives, prend l’avion. Il est youtubé et booktubé, pour le meilleur et pour le pire. Il participe aussi au projet innovant du sémillant John Green. Si Homère n’a pas connu la démocratie, Homère façon crash course est porté aux voix et jugé : 710 pouces baissés et 16 000 pouces levés pour plus d’un million de vues.
Tout commence et tout revient donc vers Homère. Il est sur bien des points l’alpha et l’oméga de la culture classique et il en était de même pour les Anciens qui, depuis Pisistrate, divisaient les chants de l’Iliade et l’Odyssée selon les lettres de l’alphabet grec. Dans les semaines à venir nous vous proposons de larges extraits des chants Alpha et Oméga de l’Iliade, avec, pour les amateurs d’épitomé un résumé, et quelques surprises…
Amis des Classiques, soyons homériques : bientôt nous en deviendrons peut-être des héros !