Amis des Classiques, métamorphosons-nous !
Magnifiées par Ovide qui en a fait un best-seller millénaire, Les Métamorphoses nous invitent autant à rêver qu’à réfléchir : en quoi serions-nous ou voudrions-nous être métamorphosés pour cette nouvelle année ? En oiseau pour voler ? En pierre pour une ataraxie solide ? En fleur pour toujours se renouveler ? En étoile scintillante pour servir de guide aux marins et aux âmes perdues dans la nuit ? En loup pour effrayer ? En taureau blanc ou en cygne pour séduire comme Jupiter, ou bien en laurier afin de narguer Apollon pour l’éternité ? Même si elle effraie, la métamorphose offre aux êtres qui la vivent une existence beaucoup longue que ce à quoi ils étaient destinés. Elle est aussi un moyen de voir ce qui est essentiel dans un être car dans sa nouvelle peau l’individu garde et laisse apparaître ce qui est essentiel chez lui. Ainsi à l’image de la nymphe Daphné, le laurier est aussi splendide qu’intouchable. Enfin, la métamorphose témoigne de la contiguïté des êtres qui tous participent dignement et équitablement du même monde : elle est donc à la fois une invitation à la tolérance, au souci des autres, anciens ou futurs frères d’espèce et par conséquent au soin de la planète.
Amis des Classiques, en ce début d’année, plutôt que s’imposer d’austères et contraignantes « bonnes résolutions », métamorphosons-nous, en latin ou en grec mais métamorphosons-nous !