Amis des Classiques, pour commencer harmonieusement la semaine, un peu de musique !
Voici, dans les trésors de Persée, un article d'Annie Bélis et intitulé "Cithares, citharistes et citharôdes" en Grèce paru dans les Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 139e année, N. 4, 1995. pp. 1025-1065.
Particulièrement épris de musique, les Grecs de l'Antiquité ont pratiqué un nombre considérable d'instruments à vent, à cordes ou à percussion. Nous connaissons le nom de plus d'une soixantained'entre eux, parmi lesquels pas moins de vingt-neuf instruments à cordes, identifiables ou non.
Si, parmi les vents, Yaulos fait figure d'instrument vedette, surtout à Thèbes, c'est, parmi les cordes, la cithare qui, depuis l'époque archaïque jusque dans les derniers temps de l'Empire romain, reste l'instrument-roi.
A la différence de la lyre des écoliers athéniens ou des musiciens amateurs, elle fut, en Grèce du moins, réservée à l'usage des seuls musiciens professionnels, pour cette raison, formulée par Aristote dans ses Politiques, qu'elle est un instrument tekhnikon, extrêmement difficile à jouer, et requiert de l'exécutant une véritable virtuosité (kheirourgia) dont le musicien n'acquiert la maîtrise qu'au terme d'un apprentissage long et éprouvant, comme le soulignent plusieurs auteurs.
L'étymologie du terme grec xiBdQa (qui sera repris tel quel par la langue latine) et de sa forme plus ancienne, khtharis, attestée chez Homère et Pindare, n'est pas établie avec certitude...
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