La Vie des Classiques est allée à la pêche dans les trésors de Persée et vous propose aujourd'hui de lire un bel article de Paul Veyne sur les mutations de la famille et de l'amour au Ier-IIe siècles de notre ère.
RÉSUMÉ : Entre l'époque de Cicéron et le siècle des Antonins, il s'est passé un grand événement ignoré : une métamorphose des relations sexuelles et conjugales ; au sortir de cette métamorphose, la morale sexuelle païenne se retrouve identique à la future morale chrétienne du mariage. Or cette transformation s'est faite indépendamment de toute influence chrétienne ; elle est terminée quand la nouvelle religion se répand et il y a même lieu de croire que les chrétiens n'ont fait que reprendre à leur compte la nouvelle morale de la fin du paganisme. Nous allons esquisser ici quelques traits de cette évolution. Comme on voit, l'histoire que nous allons raconter est très différente de ce à quoi on réduit trop souvent l'histoire de la famille romaine : à un émiettement du système gentilice et à l'affaiblissement de la puissance paternelle. Il faut réserver pour une publication plus ambitieuse le détail des faits et l'appareil des preuves.
- L'intégralité de l'article est à lire en PDF ou sur le site de Persée.