Traversez le mois de décembre avec les Anciens !
Du 1ᵉʳ au 24 décembre, laissez-vous emporter par la sagesse intemporelle des textes antiques. Chaque jour, découvrez une citation bilingue, soigneusement sélectionnée et traduite, accompagnée d’un éclairage unique par celles et ceux qui font et qui transmettent l'Antiquité aujourd'hui.
Τῶν ὄντων, τὰ μέν ἐστιν ἐφ’ ἡμῖν, τὰ δὲ οὐκ ἐφ’ ἡμῖν.
« Parmi les choses, les unes dépendent de nous, les autres ne dépendent pas de nous. »
(Épictète, Manuel, 1, 1 ; trad. pers.)
Cette phrase ouvre le Manuel d’Épictète, où le philosophe stoïcien nous invite à accepter que l’on ne peut pas avoir de prise sur ce qui ne dépend pas de nous. Ainsi, il convient d’y demeurer aussi indifférent que possible pour, au contraire, agir sur ce qui dépend vraiment de nous.
La philosophie du portique peut parfois sembler assez austère si on la réduit à son idéal de recherche de l’ataraxie (l’absence de trouble) et de l’apatheia (l’absence de passions), qui seules peuvent conduire à la paix de l’âme.
Toutefois, l’idée d’Épictète peut constituer un apaisement bienvenu, si ce n’est une consolation, lorsque nous nous trouvons en proie à des difficultés qui nous troublent, et contre lesquelles nous ne pouvons rien.
En revanche, elle nous met aussi en garde contre les cadeaux du destin, dont nous ne devons pas nous réjouir avec excès, dans le sens où nous n’y sommes… pour rien.
Et vous, chers amis des Classiques, parviendrez-vous à suivre Épictète devant vos cadeaux le 25 décembre ?