Moi, Ulysse

Texte :

Avec la rose et la couronne de lauriers, observons grandir les classiques de demain.

Pour les adolescents d'aujourd'hui, le grec et le latin sont tout sauf des langues mortes : ils s'y intéressent et y déchiffrent leur monde. Dans le sud de la France, à quelques kilomètres de la frontière italienne — à Roquebrune Cap-Martin -— comme ailleurs dans l'hexagone, des collégiens découvrent les langues anciennes comme monts et merveilles. Tenant d'une seule main le passé et le présent, ils se construisent un avenir sous de meilleurs auspices et nous racontent leur apprentissage.

Promenade en Grèce antique : revisiter L'Odyssée !


Moi, Ulysse, je suis désespéré de ne voir ni mer ni montagne à l’horizon, et je tombe de tristesse en me disant que je n’aurais jamais dû abandonner ma patrie, Pénélope et Ithaque que je viens juste de retrouver. Le soir tombe et j’entends des loups. Même plus, je les vois. Les loups sont affamés. Je me dis que je n’aurai pas beaucoup de chance tout seul, et je crie soudainement « Eurêka ! », ce qui signifie « j’ai trouvé ! ». Après je dis aux loups : « Au lieu de ne manger qu’une seule partie de mon corps, pourquoi ne pas me manger tout entier ? » Les loups réfléchissent puis se mettent à se battre car chacun veut m’avoir pour lui tout seul. Ils se battent jusqu’à s’entretuer. Et juste à ce moment, je prends ma lance et tue les quelques survivants de ce combat acharné. Je suis fier de mon combat et de mon stratagème. Je sors la phrase : « Diairei kai basileue », ce qui veut dire « diviser pour régner », ce que je viens de faire.

Le lendemain, je vois une maison au loin, un pêcheur y vit. Je lui demande s’il sait où est la mer et, mieux encore, s’il a un bateau. Le pêcheur acquiesce. La joie se met sur mon visage. Une heure après, nous arrivons au port. Je m’écrie : « Thalassa ! Thalassa ! », ce qui veut dire « La mer ! La mer ! ». Le pêcheur m’offre une barque. Je le remercie et pars aussitôt.

Trois jours après, le pêcheur apprend qu'Ulysse est mort de fatigue et de vieillesse.

Dixit Alexandre. 5e Ravel

Dernières chroniques