De jeunes aèdes niçois revisitent l'Odyssée - IV. Salomé, Oshadie, Chloé et Tristan

Texte :

Avec la rose et la couronne de lauriers, observons grandir les classiques de demain.

Pour les adolescents d'aujourd'hui, le latin et le grec sont tout sauf des langues mortes : ils y découvrent monts et merveilles et y déchiffrent leur monde.

Nés dans un collège à Roquebrune Cap-Martin (06), Les classiques de demain poursuivent leur route, s'installent au cœur de Nice  ancienne Nikaia  et ouvrent leurs portes à des lycéens. Avec les langues anciennes, les élèves s'intéressent à l'héritage de L'Antiquité : tenant d'une seule main le passé et le présent, ils se construisent un avenir sous de meilleurs auspices. Ici, ils nous racontent leur apprentissage.

ÉPOPÉE FANTASTIQUE (dixit Salomé)

Le vaillant Ulysse, des mains de Circé,

A sauvé

Ses malheureux compagnons

À moitié cochons.

Arrivés sur une île, tout à coup,

Ils virent le cou

D’un monstrueux géant

Qui était terrifiant.

Capturés par ce dernier dans une grotte,

Ulysse et ses compagnons, de se lamenter, refusèrent.

Et dans l’œil du cyclope,

Un pieu ils plantèrent.

Leur voyage fut toutefois magnifique,

Rempli d’êtres plus ou moins fantastiques.

Les mille épreuves qu’ils enduraient

Heureusement prirent fin.

Et malgré le sommeil dont ils étaient accablés,

Ils reprirent leur chemin,

Vers la douceur de l’île d’Ulysse

Au nom d’Ithaque,

Où attendaient son épouse et son fils,

Pénélope et Télémaque.

PÉNÉLOPE AFFLIGÉE (dixit Oshadie)

Pénélope, tu dois avoir le cœur affligé sans Ulysse,

Lui qui n'est pas revenu après vingt ans,

Tu voulais sûrement que ce chagrin finisse,

Mais il fallait bien attendre toutes ces longues années.

Je pense que tu devais avoir de la peine pour lui,

Et redouter qu'il lui arrive quelque chose la nuit.

Patience, patience, tu as fini par être récompensée,

Et tu n'es pas prête de l'oublier,

Grâce à la toile que tu n'as cessé de tisser.

CALYPSO, LA DOUCE GEÔLIÈRE (dixit Chloé)

Après la tempête qui détruisit son vaisseau,

Ulysse, bouleversé, s'échoua sur une île.

Imprudent, il partit découvrir cette nouvelle terre,

Mais ce fut une nymphe qui l'accueillit,

Et ainsi Calypso retint Ulysse.

Sept ans passés, pressé par Zeus,

Hermès, le messager des dieux,

Arriva sur cette île et ordonna le retour vers Ithaque

Au prisonnier étourdi.

Ulysse partit aussitôt, sourd aux larmes

De Calypso, qui regardait s'en aller, affligée,

Ce roi qu'elle croyait sa propriété.

ULYSSE ET LE CYCLOPE (dixit Tristan)

Ulysse et ses compagnons

Arrivèrent dans l’antre du Cyclope,

Et dès qu’ils l’aperçurent, ils virent qu'il n’était point mignon

Car il avait un grand œil au milieu du front.

Comme il avait dévoré deux compagnons d’Ulysse,

Ils décidèrent de crever l’œil du Cyclope

Avec un pieu brûlant enfoncé dans son iris

Avant qu’il ne s’évanouisse.

Ulysse était tellement rusé

Qu’il dit au Cyclope

Que son nom était « Personne »,

Et tout se déroula comme il l’avait décidé.

Il attacha ses compagnons sous le ventre des moutons

Qui appartenaient au Cyclope

Et ils s’échappèrent de cette prison

Sans avoir attiré son attention.

Il n’est pas utile d’être grand et musclé

Comme le Cyclope,

Si l’on n’est pas rusé

Comme Ulysse, cet homme sacré.