Avec la rose et la couronne de lauriers, observons grandir les classiques de demain.
Pour les adolescents d'aujourd'hui, le latin et le grec sont tout sauf des langues mortes : ils y découvrent monts et merveilles et y déchiffrent leur monde.
Nés dans un collège à Roquebrune Cap-Martin (06), Les classiques de demain poursuivent leur route, s'installent au cœur de Nice — ancienne Nikaia — et ouvrent leurs portes à des lycéens. Avec les langues anciennes, les élèves s'intéressent à l'héritage de L'Antiquité : tenant d'une seule main le passé et le présent, ils se construisent un avenir sous de meilleurs auspices. Ici, ils nous racontent leur apprentissage.
CIRCÉ OU LA LIQUEUR EMPOISONNÉE (dixit Aurore)
Je suis Circé,
La magicienne très douée.
J'étais en train de regarder l'heure,
Quand les compagnons d'Ulysse abordèrent mon humble demeure.
Ils voulurent entrer.
Alors que j'étais courroucée,
Je leur servis une liqueur
Qui était bien meilleure
Que ces boissons banales
Que boit quelqu'un de normal.
Les voilà transformés
En animaux mal élevés.
Ulysse ne but pas ma boisson,
Et rien ne se passa comme je l'avais désiré
Car il était bien trop rusé.
AU PAYS DES MORTS (dixit Eloane)
Au pays des morts,
Le brave Ulysse
Amarra son bateau
Sans bronze, argent ni or.
Il vit sa mère
Qui lui raconta
Les innombrables malheurs
De l’autre côté de la mer ;
Il vit Agamemnon,
Qui lui raconta
Les innombrables douleurs
De sa mort et de ses compagnons ;
Il vit Achille
A qui il raconta
Les innombrables exploits
De son brave fils, dit-il.
Voyant tous les malheurs,
Les malheurs des héros,
Ulysse voulut garder son bonheur.
Et repartit avec son bateau.