De jeunes aèdes niçois revisitent l'Odyssée - III. Aurore et Eloane

Texte :

Avec la rose et la couronne de lauriers, observons grandir les classiques de demain.

Pour les adolescents d'aujourd'hui, le latin et le grec sont tout sauf des langues mortes : ils y découvrent monts et merveilles et y déchiffrent leur monde.

Nés dans un collège à Roquebrune Cap-Martin (06), Les classiques de demain poursuivent leur route, s'installent au cœur de Nice  ancienne Nikaia  et ouvrent leurs portes à des lycéens. Avec les langues anciennes, les élèves s'intéressent à l'héritage de L'Antiquité : tenant d'une seule main le passé et le présent, ils se construisent un avenir sous de meilleurs auspices. Ici, ils nous racontent leur apprentissage.

CIRCÉ OU LA LIQUEUR EMPOISONNÉE (dixit Aurore)

Je suis Circé,

La magicienne très douée.

J'étais en train de regarder l'heure,

Quand les compagnons d'Ulysse abordèrent mon humble demeure.

Ils voulurent entrer.

Alors que j'étais courroucée,

Je leur servis une liqueur

Qui était bien meilleure

Que ces boissons banales

Que boit quelqu'un de normal.

Les voilà transformés

En animaux mal élevés.

Ulysse ne but pas ma boisson,

Et rien ne se passa comme je l'avais désiré

Car il était bien trop rusé.

AU PAYS DES MORTS (dixit Eloane)

Au pays des morts,

Le brave Ulysse

Amarra son bateau

Sans bronze, argent ni or.

Il vit sa mère

Qui lui raconta

Les innombrables malheurs

De l’autre côté de la mer ;

Il vit Agamemnon,

Qui lui raconta

Les innombrables douleurs

De sa mort et de ses compagnons ;

Il vit Achille

A qui il raconta

Les innombrables exploits

De son brave fils, dit-il.

Voyant tous les malheurs,

Les malheurs des héros,

Ulysse voulut garder son bonheur.

Et repartit avec son bateau.