Bienvenue au Parc !
Sous la houlette de leur enseignante, Christelle Laizé-Gratias un ou deux hypokhâgneux, du groupe de latin débutant, vous livrent leurs impressions, et rien que leurs impressions, sur l’apprentissage du latin : élève déjà initié ou totalement novice, chacun souhaite les partager, avec son lot d’imprécision et de fulgurance.
Les Romains levaient le pouce (d’ailleurs, nous ne savons pas !), certains jettent des tomates au jury, nous, au lycée du Parc, quand nous aimons, nous faisons « pschittttt »
« Excellence, tradition, humaniste ». La devise du lycée du Parc est comme omniprésente, jusque dans les cours de latin débutant. Dehors, c'est le chaos entre la pluie, la pandémie du coronavirus, ces primates de scientifiques qui crient dans la cour comme s'ils s'étaient échappés d'une cage de singe du parc de la Tête d'Or... Pourtant il y a cette parenthèse dans le tumulte extérieur, un moment de grâce intellectuelle où l'idéal culturel est à son apogée. Le cours de latin, tel le Portique, incite à la réflexion dans une ambiance stoïcienne, entre les évaluations de vocabulaire le mardi et les déclinaisons le jeudi. Cependant, pour la plus grande fierté de Romulus et ses descendants, l'oisiveté n'est jamais au rendez-vous au cours de ces quatre heures hebdomadaires. Il faut chaque semaine s'armer d'un stylo pour maîtriser chaque déclinaison à la perfection, combattre quelques barbares coincés dans une version, tenir tête à Cicéron et ses leçons de morale, négocier quelques vers avec Horace ou encore philosopher avec Sénèque... C'est donc bénis sous le signe du travail, de la discipline et de la rigueur, tant convoités par les Romains, que nous nous appliquons à apprendre le plus vieux tango du monde, prouvant ainsi à Jacques Brel que le latin n'était pas aussi redoutable qu'il ne le revendiquait.
Nous vous disons « pchitt » et à la semaine prochaine !
Noëmie H812