Bienvenue au Parc ! Chaque semaine, un ou deux hypokhâgneux, du groupe de latin débutant, vous livrent leurs impressions, et rien que leurs impressions, sur l’apprentissage du latin : élève déjà initié ou totalement novice, chacun souhaite les partager, avec son lot d’imprécision et de fulgurance. Les Romains levaient le pouce (d’ailleurs, nous ne savons pas !), certains jettent des tomates au jury, nous, au lycée du Parc, quand nous aimons, nous faisons « pschittttt » !
De regibus
Sur les rives du Tibre, au sommet du mont Palatin,
Pendant deux cent cinquante ans, régnèrent sur Rome,
Sept valeureux rois, étrusques, romains, sabins
Qui mirent au centre du Latium, le forum.
Le fondateur, le plus illustre de ces Rois,
Naquit de la Louve, et ce roi, Romulus,
Qui enleva des Sabines pleines d’effroi,
S’éteignit dans la foudre, sous un lourd cumulus.
Des monarques, les Sabins furent les plus bons.
Plus prêtre que chef, le premier bâtit des autels ;
Il rendit Rome pieuse, avant que le second
Ne donne à cette cité ses lois immortelles.
Le dernier des rois latins, le plus guerrier
Détruisit, lui, Albe, grâce au glaive d’Horace.
Sur les rites qu’il institua, des lauriers
Pousseront et feront des Césars des Pallas.
Il y eut, enfin, les trois souverains étrusques.
Tarquin l’Ancien peignit, dans le ciel romain,
Les premières rougeurs, qui présagent le brusque
Crépuscule des rois. De vengeresses mains
Cet homme, si triomphant, fut assassiné.
Servius, son gendre, politise la ville,
Érige des remparts, mais il est destiné
À la mort, tué par le mari de sa fille.
C’est en tyran que règnera ce bourreau.
Son fils violera Lucrèce, et en guise de réplique
Le peuple romain, mené par son héros,
Chassera les rois, enfantant la République.
Nous vous disons « pchitt » et à la semaine prochaine !
Théo, H811