Tous les jeudis, Antoine Houlou-Garcia vous fait aimer les mathématiques à travers la philosophie, l'art, la mytholgie et l'histoire antique !
En complément de la vidéo, voici comment Porphyre décrit les méchants démocrates face aux vertueux aristocrates pythagoriciens :
Pythagore et les compagnons qui l'entouraient étaient si admirés en Italie, à une grande distance, que les cités confiaient leur gouvernement à ses adeptes. Mais plus tard ils furent jalousés et il se forma contre eux la conjuration que voici. Cylon de Crotone, l'emportait sur tous ses concitoyens par sa naissance, la gloire de ses ancêtres et ses grandes richesses, mais qui était par ailleurs difficile, violent, tyrannique et utilisait sa cour d'amis et la puissance de sa fortune pour imposer des injustices, cet homme se jugeait digne de tout ce qui lui paraissait beau, et en particulier pensa mériter entre tous de partager la philosophie de Pythagore. Il va donc trouver celui-ci, en se vantant et en manifestant le désir de se joindre à lui. Mais dès que Pythagore eut fait subir à l'homme un examen physiognomonique et jaugé sa nature aux signes qu'il décelait dans son corps, il le congédia et le renvoya à ses affaires. Cylon n'en fut pas médiocrement affecté, s'estimant outragé, lui qui d'autre part était difficile et ne dominait pas sa colère.
Il rassembla donc ses amis, calomnia Pythagore et monta un complot contre lui et ses familiers. Là-dessus, au dire de certains, alors que les adeptes de Pythagore étaient réunis dans la maison de l'athlète Milon en l'absence de Pythagore (il était allé à Délos auprès de son ancien maître Phérécyde de Syros pour le soigner dans sa maladie, — c'était une atteinte du mal appelé pédiculaire, — et pour l'ensevelir), il les fit tous, périr dans l'incendie de la maison et par lapidation.
Vie de Pythagore, 54-55