Chaque semaine, un hypokhâgneux, du groupe de grec confirmé (ils se font rares…), vous livre ses impressions, et rien que ses impressions, sur les déclinaisons, les conjugaisons, le vocabulaire et la syntaxe…en toute décontraction !
Je vous préviens : je ne compte pas écrire un éloge profond sur ma passion pour le grec – Je ne suis pas Jacqueline de Romilly.
Le grec a un alphabet nébuleux : à la fois lacunaire et surchargé, j’ai découvert avec grand plaisir qu’il n’y avait pas de son « v, f » mais deux lettres pour notre « e », deux lettres pour notre « o » …
Le grec est l’illustration même de « trop de sens tue le sens » : c’est comme si le terme « arbre », pouvait aussi dire « mur, banane, crayon, altruisme. ».
Le grec a une conjugaison toute entortillée : entre les verbes de la première classe, deuxième classe, les verbes contractes, les voyelles thématiques, -et surtout- le verbe être…
En fait, le grec ressemble à un gros puzzle éclaté, sauf que les pièces sont faites avec des devinettes.
Malgré ces bizarreries, je combats jour après jour mes appréhensions. Quand j’ai appris que l’anthologie représente un recueil de textes (logos !) jugés beaux comme un bouquet de fleurs (anthos !), apprendre le grec tomba sous le sens.
Ainsi, passer mon temps à déchiffrer ces petits logogriphes est plaisant, même si j’ai l’impression d’avoir affaire au Sphinx quand mon prof me demande « pourquoi le baryton devient circonflexe en cas oblique ? »
Nous vous disons « pschitt » et à la semaine prochaine !
Philomène H811