Qu’est-ce que le futur pour un Grec ou un Romain ? Quel sens l’avenir avait-il dans l’Antiquité ? Louise Routier-Guillemot explore comment les hommes du passé ont imaginé ce qui les attendrait.
Munis de notre laissez-passer[1] et de nos chaussures à semelles de plomb pour ne pas s’éparpiller dans les courants d’air infernaux, nous descendons, nous descendons, nous descendons…
C’est un coin presque désert. Elles sont invisibles d’abord, et peu à peu on les entend chuchoter. Elles se cachent derrière les troncs des peupliers et des saules, les arbres préférés des jardiniers des enfers. « Ffffchhhhssss-ah ! » — Si vous tendez l’oreille cela se transforme peut-être en mots et ces mots voudraient bien se transformer en réel. Mais il ne faut pas se rêver autre que l’on est. Vacillantes, elles s’aperçoivent qu’elles ne peuvent plus marcher comme avant sur leurs belles jambes. Autrefois, elles avaient des pieds légers pour courir sur la tête des humains. Désormais il n’y a plus rien de tel, et les têtes des humains sont si légères que les pensées passent à travers. Au royaume des ombres les brumes sont reines, mais elles ont la nostalgie d’autres royaumes. Elles se tordent la cheville à vouloir rejouer leurs exploits, et elles s’étalent de tout leur long lorsqu’elles veulent à nouveau chevaucher l’esprit d’un mortel. Alors elles retournent dans leurs grottes et elles attendent qu’on vienne un jour les chercher encore. Qui sait, on découvrira un jour qu’elles disaient tout autre chose que ce qu’elles avaient l’air. Il faut croire aux erreurs.
Elles, ce sont les anciennes prédictions. Elles ne vivent qu’entre elles. De temps en temps il descend aux enfers un mortel qui a connu leur loi — un très vieil homme, une très vieille femme. Ils se souviennent des prédictions que l’on disait quand ils étaient plus petits que leurs arrière-petits-enfants.
Certaines ont été lues beaucoup de fois en beaucoup de sens. Certaines ont été oubliées jusqu’à ce que ce qui devait arriver arrivât. D’autres ont été faites en secret et n’ont aucun lien de parenté avec le réel. Ce sont les prédictions solitaires qui n’ont existé que pour quelqu’un, en un temps et un lieu donné. Personne n’a su qu’elles auraient pu être un destin.
Lorsqu’est arrivé ce qui devait arriver, les prédictions font comme tout le monde, elles descendent aux enfers.
Et elles s’embêtent.
À un point !
Heureusement, si elles ne sortent jamais de leur entre-soi (au fond des enfers à droite), il y a parmi elles des mortels. Oh, très peu : ce sont des mortels un peu particuliers. Ce sont les hommes et les femmes qui ont vécu avec les prédictions. Toute leur vie a été tissée par elles. Ils les ont appelées oracles, visions, énigmes chaldéennes et bruissement du vent dans les feuilles de chêne. Ils sont faits de l’étoffe dont on fait les prédictions. Souvent leur vie a été impossible. Vous savez comment sont les gens ! Ils veulent toujours savoir quel jour ils mourront, et ils vous en veulent de la réponse. Allez vivre une vie prophétique avec ça.
Lorsqu’est arrivé ce qui devait arriver, ceux dont la vie est de cette étoffe-là descendent aux enfers par un chemin de traverse. Les autres ex-mortels prennent la grande route, mais les morts de ce genre-là ont leur raccourci. C’est chez les prédictions qu’ils arrivent et ils restent là pour toujours. Ils se reconnaissent : « Tiens ! Je n’aurais pas cru que vous vous accompliriez comme ça. ». Parfois ils deviennent même familiers : « Petite coquine, je te reconnais ! Je savais bien que tu finirais par arriver, juste quand plus personne ne t’attendait ». Les prédictions les aiment bien. Ce sont eux qui les ont mises en vers, qui leur ont taillé des images et des métaphores. Les prédictions aiment les bijoux, les parures, les ornementations compliquées, s’il y avait des bracelets de cheville pour les prédictions certainement qu’elles affecteraient d’en mettre. Car il y a beaucoup d’hommes et de femmes pour sacrifier aux prédictions, pour les couvrir de cadeaux, ce sont leurs amoureux et leurs amoureuses.
Parmi cette foule d’amoureux et d’amoureuses, très peu danseront avec leurs bien-aimées, très peu sont de cette étoffe-là et ont une vie en commun. De cette vie à prédictions impossible d’effacer le souvenir lorsqu’en entrant aux enfers on met les pieds l’un après l’autre dans l’oubli. C’est une étoffe où tout accroche et que rien ne nettoie. On ne peut jamais la ravoir.
Vous connaissez des noms, et d’autres, vous ne les connaissez pas.
Il y a Tirésias, le devin aveugle, devin-devineresse. Cassandre, celle qu’on ne croyait pas. Hélénos, seul survivant des cinquante fils de Priam. En revanche Cicéron, que vous avez vu pas si loin d’ici, n’y a jamais mis les pieds.
Il y a Lysimachè, la prêtresse d’Athéna Poliade. Il y a toutes les Pythies de Delphes et toutes les Pythies sans le savoir, les Sibylles de Cumes et d’ailleurs, qui furent douze et plus encore. Il y a Attus Navius, l’augure de Tarquin. Il y a les Égyptiens qui furent de tous les peuples les plus avancés dans la science des avenirs codés.
D’autres se sont trompés toute leur vie. On n’a pas retenu leurs noms, et eux-mêmes l’ont oublié en mettant les pieds aux enfers. Mais il reste bien quelque chose, et ce quelque chose est ici.
Celui que nous venons voir habite sous une grand tente au bord d’un lac. Le lac est noir, bien sûr, comme il est d’usage aux enfers. Mais la tente se distingue par ses couleurs vives. Il l’a ramenée de Troie, il y a dormi dessous pendant dix ans. On la voyait de loin, cette tente, on se disait que ce devait vraiment être un original.
Lui, c’est Calchas.
Calchas, le devin des Grecs, dans l’armée achéenne. C’est lui qui a dit qu’Achille était nécessaire à la prise de Troie, c’est lui qui a deviné la durée de la guerre, les causes de la colère d’Apollon, et la manière infaillible de s’emparer de la ville…
Calchas ne rigole pas tous les jours. Pourtant, autrefois, il n’était pas le dernier pour mettre les pieds sous la table et glisser dessous. Mais maintenant il pense, et ce qu’il pense ne le rend pas joyeux.
Il nous reçoit devant sa tente, en bordure du lac.
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— C’est gentil chez vous, et puis ça vous fait un joli jardin, cette rive.
Calchas :
— Oui, j’ai choisi l’endroit exprès, j’aime bien recevoir. Je fais des garden-parties avec Tirésias et les voisins. Voulez-vous une limonade ? Fabrication artisanale, comme tout ce que vous trouverez ici.
RVLF :
— Ah bon, vous pouvez choisir votre emplacement ? Volontiers, la limonade.
Calchas :
— Oh oui, il reste beaucoup de place, vous savez. Les prédictions vont à droite, à gauche, elles ne s’installent pas vraiment. Elles se sentent un peu dépassées. Ça fait peine à voir, elles deviennent toutes pâlichonnes, comme si elles allaient disparaître. Tenez, votre verre.
RVLF :
— Merci infiniment. Et ces prédictions ne disparaissent pas ?
Cachas :
— Non, bien sûr, c’est là le hic. Elles sont irréversibles. Mais le réel a tranché : elles ont eu lieu ou non. Elles n’ont plus rien à annoncer.
RVLF :
— Mais celles qui ne sont pas terminées ?
Calchas :
— Ah ça, c’est une autre affaire. Elles n’ont pas encore mis les pieds aux enfers. Elles vivent leur vie, exactement comme les humains. Tenez, il y a des oracles orphiques qui poireautent depuis deux mille cinq cents ans en désespérant qu’on les comprenne. Alors, les oracles chaldaïques, je ne vous en parle même pas ! Ils ont des ampoules terribles aux pieds à force de sautiller sur la tête des humains, mais personne n’écoute, ou alors, c’est du cryptage haut de gamme.
RVFL :
— Et certaines sont, en plus, mal interprétées ?
Calchas :
— Oh, ça, encore ! Ça fait toujours une bonne intrigue pour une tragédie. Ou une anecdote à la façon des Sept Sages de la Grèce, vous savez, les vieux messieurs qui prononçaient des maximes en se caressant la barbe, « les dieux sont partout », « rien de trop » et autres « vous connaissez l’histoire du gars qui demandait s’il vaincrait son ennemi à la guerre ? la Pythie lui a répondu qu’il détruirait un grand empire. Eh bien, c’était le sien, à cette andouille ! ». Et puis ladite anecdote est répétée pendant les siècles des siècles, et au Vintéünièmessiècle on se moque encore de Crésus.
RVLF :
— Attendez ! Comment savez-vous que nous venons du XXIe siècle ?
Calchas :
— Il ne faut pas poser des questions plus grandes que soi. Je disais donc, le pire, ce ne sont pas celles qui sont mal interprétées. D’abord il y a celles qu’on a mal interprétées, et qui se sont vraiment accomplies, mais personne ne s’en est rendu compte. Pour peu que la prédiction ait un peu d’orgueil, c’est rude. Mais le pire, non, vraiment, est ailleurs.
RVLF :
— Dites-nous, s’il vous plaît !
Calchas :
— Vous ne comprenez donc pas ? Il faut tout vous dire ! Allez savoir pourquoi, ce qui vous obsède, c’est la mauvaise interprétation. Mais le drame, c’est la bonne interprétation.
RVLF :
— Que voulez-vous dire ?
Calchas :
— Moi, par exemple, je ne me suis jamais pris les pieds dans le tapis — oraculairement parlant, je veux dire.
RVLF :
— Mais chacun le sait, et vous en sait gré.
Calchas :
— Gré, gré… vous n’avez pas vu la tête d’Agamemnon lorsque j’ai expliqué à l’assemblée des Achéens qu’il devait délivrer Chryséis sa captive pour qu’Apollon arrête d’envoyer des flèches pestiférées sur le campement.
RVLF :
— Il fallait du cran.
Calchas :
— Un peu, mon neveu ! Mais Agamemnon lui-même s’est incliné, il a rendu Chryséis à son père. Mais voilà : le plus difficile, c’est ce que chacun savait.
RVLF :
— Que Troie serait prise ?
Calchas :
— Que Troie serait prise au bout de dix ans. Lorsque nous sommes arrivés à Troie, Zeus a envoyé un signe. Un serpent s’est coulé en haut d’un arbre et il s’est introduit dans un nid. La mère des oisillons avait beau tourner autour en poussant des cris, le serpent les a tous avalés, tous les huit, et ensuite il s’est jeté sur la mère et il l’a avalée comme plat numéro neuf. Mais tout de suite après, il a été changé en pierre. J’ai montré le serpent pétrifié à la foule et j’ai dit aux Grecs assemblés : « Regardez ce que Zeus nous dit ! Cette guerre nous avalera neuf années les unes après les autres, mais la dixième année, le siège s’arrêtera et Troie tombera. Alors, du courage, Achéens ! Maintenant il faut attendre. »
RVLF :
— Et vous avez attendu.
Calchas :
— Oui, nous avons attendu. Ce qui s’appelle attendre. Vous imaginez cela, ne rien faire, savoir que quelque chose comblera ce vide et savoir quand cette chose viendra. Dix ans, pas avant. Vous avez le temps de vous laisser pousser la barbe jusqu’à ce qu’elle vous fasse des chaussettes. Il y avait bien Palamède qui inventait toujours des nouveaux jeux, les échecs, les lettres de l’alphabet et ce genre de rigolade, mais les Grecs l’ont lapidé. C’était un fait divers très pénible, et ensuite ils s’en sont bien mordu les doigts, parce qu’ils se cassaient les pieds.
RVLF :
— Et les Troyens, dans tout cela ? Savaient-ils ?
Calchas :
— Bien sûr, oui, les Troyens savaient. S’il n’avaient pas eu d’espions on se serait arrangé pour qu’ils le sachent. Que pouvait-on leur envoyer de pire ? Ils n’allaient même pas être vaincus tout de suite. Non, il leur restait dix ans à attendre. C’est assez long pour que la vie s’étale et frissonne, et prenne ses aises, et de fil en aiguille on se prend à croire des choses qu’on ne croit pas, que Troie vivra, qu’on pourra toujours s’accouder aux remparts et que le printemps reviendra dompter les chevaux. C’est avec des sornettes dans ce genre qu’on s’empoisonne. Mais ils n’ont pas perdu leur cœur dans la mélancolie à venir, non, ils se sont battus plus ardemment, c’était une chose inexplicable et lorsqu’on les regardait dans les yeux on butait sur le mystère. Peu à peu c’est nous qui avions peur. Dix ans ! Et après, il faudrait s’apercevoir que nous aussi, nous sommes mortels.
RVLF :
— Le nid est vide, en somme.
Calchas :
— Vous pouvez le dire comme ça, si vous voulez. Chacun s’était transformé en pierre et chacun luttait à sa manière contre la pierre. Vous ne pouvez pas savoir comme ils voulaient tous rentrer chez eux. Quand on pense que presque pas un n’y est arrivé… « Attendez ! » leur disais-je. Et eux haussaient les épaules : « Pourquoi se battre aujourd’hui si Troie ne tombera pas maintenant ? C’est comme de mourir à distance ». Mais ils restaient. On les captivait avec les mots de gloire et d’honneur. Pourtant s’ils restaient, c’est qu’au fond cela n’importait pas tant. Ils auraient pu se battre ailleurs et les villes d’ailleurs seraient déjà tombées. Ils aimaient les combats plus que les victoires.
RVLF :
— Ils comptaient les jours, certainement, les mois, les années.
Calchas :
— Décidément, vous n’y étiez pas. Sinon vous ne diriez pas une chose pareille. Compter ! Mais cela ne voulait rien dire. Ceux qui comptent, ce sont ceux qui ont la foi. Mais on confond trop la foi et l’espoir. Chez nous il n’y avait pas de foi. D’ailleurs, on meurt toujours.
RVLF :
— Et l’espoir ?
Calchas :
— J’y viens. C’était presque le temps venu pour la chute de Troie quand les Achéens ont voulu rentrer. Agamemnon voulait les mettre à l’épreuve et il jouait avec le feu, cette andouille ! Il les embobinait, il leur disait qu’il avait rêvé ceci et cela et qu’il fallait mettre les voiles et prendre le large, qu’ils ne vaincraient jamais, qu’il valait autant rentrer maintenant. Alors, branle-bas de combat, ils ont tous couru vers les navires, les chefs, les soldats, ceux qui avaient des troupeaux là-bas en Grèce, et ceux qui n’en avaient pas, qui étaient tellement plus nombreux. Ceux-là n’avaient jamais demandé la main d’Hélène de Troie, ils étaient montés un beau jour sur un bateau pour combattre sous les ordres de leur roi, et adieu Berthe… Leur Hélène à eux était restée en Grèce, et le soir avant de s’endormir ils essayaient de retrouver son visage. On n’imagine plus les guerres sans les photographies.
RVLF :
— Ils ne croyaient plus votre prédiction ?
Calchas :
— Ils pensaient que je disais vrai. Mais voilà que vous parlez encore de croire. Je vous dis que cette histoire est incompréhensible si l’on veut y mettre de la foi. Ce que je veux vous faire comprendre, c’est qu’ils continuaient à vivre et que dans cette vie à attendre était impossible, même si la fin était toute proche. Mais la fin n’était pas toute proche. Le temps des oiseaux et de la pierre n’a rien à voir avec le temps de leur vie à eux, c’est comme un abus de langage. Zeus compte les années à la légère. Il croit qu’il règle le temps des humains mais il est très loin de comprendre, ne serait-ce que comprendre ce que c’est que le temps. Il n’y a que nous. Et encore, moi, c’est trop tard…
RVLF :
— Vous ! Mais vous êtes un si grand devin. Vous avez toujours connu l’avenir. Vous leur avez redit, sans doute, à ceux qui doutaient et qui voulaient partir. Sont-ils partis ?
Calchas :
— Non. Ils auraient mieux fait. Comprenez-vous ? Ils ne doutaient pas. Ce n’est pas une question de croyance. Mais on a trouvé le moyen de les embobiner encore, dans l’autre sens cette fois. Ulysse, à coup sûr. Je ne me souviens plus. C’est drôle, n’est-ce pas, je perds la mémoire. Car tout est arrivé, tout ce que je pouvais connaître. Ma mémoire à moi, c’était une mémoire dans l’autre sens. Je me souvenais de ce qui arriverait, j’avais la nostalgie par avance. Maintenant je suis obligé de faire le contraire. Je ne peux pas supporter une telle mélancolie. Alors, je fais des garden-parties, et je dis à Tirésias de me raconter ses fatrasies.
RVLF :
— Vous êtes dur.
Calchas :
— Je ne crois pas. Voyez-vous, il faut savoir ce qui est invivable. Achille savait qu’il mourrait jeune s’il décidait de partir à Troie. Et il est parti à Troie. Il a pris cette décision pour devenir immortel, mais cette décision était impossible. Elle ne pouvait être prise que de l’extérieur. Mais il l’a prise, avec cet angle impossible, il l’a prise de l’intérieur. Il s’est transformé en mortel. Après cela, si l’on ne peut pas soi-même se transformer en pierre…
RVLF :
— Vous transformeriez-vous ?
Calchas :
— Je ne me transforme plus. Je peux parfois dire à ceux qui descendent — et ça ne se bouscule pas au portillon — que l’espoir et la foi sont deux choses qui se côtoient peu. Et je me promène sur les bords du lac. J’aime ces peupliers. Je ne sais pas s’ils seront toujours là. Que voulez-vous, un prophète du passé n’est qu’un monsieur qui ne connaît pas la concordance des temps.
Lorsque nous repartirons, nous prendrons avec nous une feuille de peuplier. Calchas retourne à pas lents sous sa tente. La limonade était excellente. Artisanale, comme tout ce que l’on trouve ici.
Sources :
Homère, Iliade, tome I, chants I-VI, éd. et trad. Paul Mazon, Paris, Les Belles Lettres, C.U.F., dernier tirage 2009.
Hérodote, Histoires, tome I, livre I, éd. et trad. Philippe-Ernest Legrand, Paris, Les Belles Lettres, C.U.F., 1932.
Pierre Grimal, Dictionnaire de la Mythologie grecque et romaine, Paris, P.U.F., 1951.
Pietro Pucci, « Le cadre temporel de la volonté divine chez Homère », in Catherine Darbo-Peschanski (dir.), Constructions du temps dans le monde grec ancien, C.N.R.S. Editions « CNRS Philosophie », 2000, p. 29-48.
Josef Čapek, Corbeaux, huile sur toile, 1934, Musée d’art moderne de Prague.
[1] voir notre précédente chronique : « Les Enfers à l’antenne : Hécate ou la dixième aurore ».