En complément de la vidéo Belles lettres & beaux gestes n°3, voici le texte de Pindare commenté par Michel Vollaro et Brice Lopez :
« Ce n'est pas une seule victoire, mais deux, qui, échues à Mélissos, doivent apporter à son coeur une douce allégresse dans les vallons de l'Isthme, il a obtenu des couronnes, et, dans la plaine profonde qu'habitait le lion aux larges flancs, il a fait proclamer le nom de Thèbes, quand il a triomphé à la course, dans l'hippodrome. »
« Ils n'avaient pas négligé non plus d'envoyer leur quadrige au siège courbe dans les grandes panégyries et ils se complaisaient aux dépenses qu'exigeaient d'eux leurs chevaux, pour lutter avec les peuples de toute l'Hellade. A ceux qui ne veulent point tenter la chance, revient le silence et l'oubli. Mais ceux mêmes qui prennent part à la lutte, peuvent être condamnés par la Fortune à rester dans l'obscurité, avant d'atteindre le but suprême. »
« Puissé-je obtenir la faveur des Muses, pour allumer ce flambeau des mes hymnes, digne couronnement de son pancrace, en l'honneur de Mélissos aussi, rejeton de Télésiadès. Car son courage au combat est pareil à la vaillance des fauves au rugissement terrible, des lions, et sa prudence est celle du renard qui, se renversant sur lui-même, arrête l'élan de l'aigle. Il faut employer tous les moyens pour anéantir l'ennemi. »