Chaque semaine, un hypokhâgneux, du groupe de grec confirmé (ils se font rares…) ou du groupe des débutants (ils sont un peu plus nombreux…) vous livre ses impressions, et rien que ses impressions, sur les déclinaisons, les conjugaisons, le vocabulaire et la syntaxe…en toute décontraction !
Qu'est-ce qu'ont Achille, le guerrier invicible, Ulysse le rusé roi d'Ithaque et Atrée, père d'Agamemnon et de Ménélas ont de si particulier ?
Au-delà de leurs exploits remarquables, de leurs actes de bravoures, de leurs victoires et de leurs échecs, en grec ancien, Ἀχιλλεύς "Achille", Ὀδυσσεύς "Ulysse", Ἀτρεύς "Atrée", étant de très anciens noms propres, ils se déclinent différemment !
En grec ancien, les noms propres, au même titre que les noms communs, se déclinent et ceux que je viens de vous citer se forment avec le suffixe εύς et entrent dans la troisième déclinaison.
Cependant, en grec ancien les choses ne sont jamais simples et donc si la désinence de la troisième déclinaison au génitif est généralement ος, pour les mots en εύς, par une métathèse de quantité la désinence ος devient ως.
De plus, pour les mots en εύς, il existe deux formes différentes pour le nominatif, vocatif et accusatif pluriel.
Pour le nom βασιλεύς "le roi", cela nous donne donc οἱ βασιλῆς // βασιλεῖς pour le nominatif et le vocatif pluriel et τοὺς βασιλέας // βασιλεῖς pour l'accusatif pluriel.
Nous vous disons « pchitt » et à la semaine prochaine !
Gabriel, H812