Chaque semaine, un hypokhâgneux, du groupe de grec confirmé (ils se font rares…) ou du groupe des débutants (ils sont un peu plus nombreux…) vous livre ses impressions, et rien que ses impressions, sur les déclinaisons, les conjugaisons, le vocabulaire et la syntaxe…en toute décontraction !
Si Héraclès affronte glorieusement les douze travaux d’Eurysthée, sa renommée est illusoire face à la tâche laborieuse de l’apprentissage du grec. Le Lion de Némée, les oiseaux du lac Stymphale ou le cruel Cerbère apparaissent tel de simples divertissements face à la grammaire des Anciens.
Si la seconde déclinaison vous leurre quant à la simplicité de ses paradigmes, c’est dans l’unique but de mieux préparer l’affront insidieux de la troisième déclinaison. Mais alors, ne vous m’éprenez pas, ce n’est qu’une première épreuve. Vous découvrirez par la suite la perfidie des verbes contractes dont les lettres se métamorphosent par quelque sorcellerie. Enfin, tâche moindre en apparence mais dont la ruse se révèle au fur et à mesure de vos harassants progrès, l’accentuation et ses règles obscures.
Cependant, que la loi de la pénultième longue accentuée ne vous décourage pas à l’aube de la découverte de cette langue ancienne. Par le truchement de vos efforts, vous accéderez à la subtilité de la raison antique ainsi qu’aux prémices de la pensée moderne. À l’effigie de ce héros et au moyen de votre témérité, vous recevrez la reconnaissance des dieux linguistes.
Nous vous disons « pchitt » et à la semaine prochaine !
Alice, H811