Chaque semaine, un hypokhâgneux, du groupe de grec confirmé (ils se font rares…) ou du groupe des débutants (ils sont un peu plus nombreux…) vous livre ses impressions, et rien que ses impressions, sur les déclinaisons, les conjugaisons, le vocabulaire et la syntaxe…en toute décontraction !
Dans le roman de Goethe, Werther n’arrête pas de parler de sein Homer. Il l’emmène partout avec lui, savoure chaque page de l’aède et en chante sans cesse les louanges. On finirait presque par croire, à lire le plus romantique des Allemands, que ce poète a écrit les deux plus belles œuvres de l’histoire de la littérature. En ce mois de janvier d’hypokhâgne, nous sommes bien loin de pouvoir vérifier les dires de ce bon Werther en s’attaquant à l’Iliade dans le texte sans sourciller… Pour l’instant, nous découvrons les joies de l’imparfait, des désinences secondaires, de l’augment, des exceptions aux règles qui accompagnent ces derniers. Sans parler de ces chers verbes contractes qui ne ratent jamais une occasion de rajouter des colonnes à un tableau de conjugaison ! Et à tous les gens qui disent : « La conjugaison de la langue française est vraiment terrible…» Je peux désormais répondre : « La conjugaison grecque n’est pas forcément mieux ! » Les prépositions sont aussi une grande source de plaisir, surtout lorsqu’elles peuvent se construire avec l’ensemble des cas existants. Ce qui est bien avec le grec, c’est qu’il laisse le choix à l’étudiant devant sa version : tant de traductions possibles pour un même mot ! Mais l’hypokhâgneux se doit de continuer à apprendre la langue de Démosthène pour un jour, peut-être, pouvoir tomber d’accord avec Werther.
Nous vous disons « pchitt » et à la semaine prochaine !
Thomas, H811