Comment nommer les nouvelles planètes ? Un problème infernal !
Les planètes des Anciens sont cinq dieux qui tournent dans le ciel (si l’on ôte de la liste les deux luminaires, Lune et Soleil). Les Grecs – au moins depuis l’époque de Platon et de son disciple Eudoxe – ont emprunté aux Babyloniens l’idée de nommer ces astres errants du nom de grandes divinités : Hermès (Mercure), Arès (Mars), Aphrodite (Vénus), Zeus (Jupiter), Kronos (Saturne). Mais la découverte des « lunes » de Mars, de Jupiter, de Saturne, puis celles de planètes plus lointaines posèrent problème : comment les nommer ? Les astronomes avaient le choix pour les satellites de Jupiter : mais ses amantes, fameuses (Iô, Europe, Léda...) ou moins connues, ne sont pas assez nombreuses pour couvrir les besoins – on n’a pourtant pas oublié le joli Ganymède... Certaines se contenteront d’un numéro, comme les rues de New York. Parmi les planètes lointaines, le nom d’Uranus – Ouranos « Ciel » – n’était peut-être pas une trouvaille. Neptune, découverte en 1846, n’a pas créé de grandes difficultés, bien que Le Verrier ait prétendu lui donner son nom. Quant à Pluton, il a été proposé par une mythologue précoce, Venetia Burney, du haut de ses 11 ans. Ce corps céleste, découvert en 1930, et désormais exclu de la liste des planètes, est accompagné de Charon, Nyx, Hydra, Kerbéros et Styx. Trouver des noms devient... infernal !
P. S.