L’histoire de Marcus Cornelius Rufus débute en l’an 692 de Rome (soit 61 ans avant notre ère) dans la colonie romaine de Pompéi, à l’ombre du Vésuve, dans la riche province de Campanie.
La réception est une réussite, et Pison, sans doute ragaillardi par le taux d’alcool de ce Falerne vieux de plus de 50 ans, prend affectueusement Marcus par l’épaule dans le vestibule de la maison et lui dit : « mon garçon, je t’attends après l’été chez moi à Herculanum et je te présenterai à Philodème ». Marcus en rougit de joie ; autant dire que les portes de l’avenir s’ouvrent devant lui.
Mais pour le moment, les vacances étant venues, son père lui propose de venir visiter avec lui ses propriétés de campagne pour s’assurer que les travaux des champs sont bien effectués et lui apprendre comment il faut gérer un domaine. Nous sommes à la fin du mois de juin et Caius veut surveiller la moisson, même si sa ferme, au pied du Vésuve, n’a rien d’un très grand domaine, comparé à d’autres, et si la culture des céréales y tient moins de place que celle de la vigne et de l’olivier. En tout, une petite dizaine d’hectares répartis entre le vignoble (environ 4 ha), l’olivaie (4 ha), les céréales (un peu plus d’1 ha) et un vaste jardin réservé aux productions nécessaires pour faire vivre la douzaine d’esclaves, spécialisés ou non, de la ferme.
J-N. R.