L’histoire de Marcus Cornelius Rufus débute en l’an 692 de Rome (soit 61 ans avant notre ère) dans la colonie romaine de Pompéi, à l’ombre du Vésuve, dans la riche province de Campanie.
Caius apprend également à son fils à respecter les règles de la pietas (la piété, l’affection) due aux dieux. Les pratiques de la piété occupent chaque instant du jour et l’environnement y invite sans cesse. Le respect scrupuleux des rites tue la peur et fait naître l’espérance car la religion romaine est une religion de la joie. Dès qu’il pose le pied au sol le matin, Caius est attentif à tout signe envoyé par les dieux. La famille se réunit devant l’autel domestique et Caius salue les dieux de la maison, entouré des siens et de ses esclaves. Marcus est impressionné par l’atmosphère qui règne lors de cette petite cérémonie pendant laquelle chacun se concentre, le bras droit replié sur la poitrine et la main sur le cœur. Tandis que son père offre quelque nourriture sur l’autel, il observe les statuettes des dieux Lares, les représentations des Pénates et, sur la peinture qui orne le laraire, la représentation du Genius (le Génie) de son père (une sorte d’émanation divine qu’il honore à chaque anniversaire). Durant toute la journée, personne ne sort ou ne rentre sans saluer le Lar de la famille en prenant soin de pénétrer dans la maison du pied droit sans jamais fouler le seuil…
J-N. R.