Les classiques sont bien vivants entre les murs de la vieille Sorbonne, où latinistes et hellénistes continuent d’inscrire les temps anciens au sein du monde moderne !
La mise en place du collège des licences de la Communauté d’Établissements Sorbonne-Universités, prévoit, pour la rentrée 2016, des parcours d’études organisés selon le mode majeures/mineures : un étudiant de lettres, d’histoire, de philosophie, mais aussi de sciences dures, de médecine, de pharmacie, pourra choisir de compléter sa formation en choisissant une « mineure » ou du moins, des enseignements transversaux, en langues anciennes. Occasion unique pour les hellénistes et latinistes de la Sorbonne de tenter d’oublier la désaffection dont ils sont victimes, de montrer qu’ils sont bel et bien vivants et même, qu’ils ont des idées ! La rhétorique, la mythologie, l’histoire de l’art, quels plus beaux sujets à proposer à des non-spécialistes ? Et pour tous ceux qui se rendent compte, mais trop tard, qu’ils ont eu bien tort de ne pas étudier les langues anciennes au lycée, une option « apprendre une langue ancienne » (deux pour les fanatiques) pourrait être mise en place. Des médecins souhaitant apprendre le grec, des juristes s’immergeant dans le vocabulaire juridique romain, des botanistes du Museum d’Histoire Naturelle redécouvrant Pline l’Ancien dans le texte, quelle plus belle assise intellectuelle pour ces COMUE au nom barbare, qui ne se déclinent ni en latin ni en grec?
A.R.