Les classiques sont bien vivants entre les murs de la vieille Sorbonne, où latinistes et hellénistes continuent d’inscrire les temps anciens au sein du monde moderne !
Assurément, organiser un colloque est une affaire. Ce monceau de renseignements, formulaires, justificatifs, qu’il faut demander, remplir, transmettre ! On hésite entre soulagement et exaspération quand le gestionnaire, que vous harcelez pour comprendre à quoi correspondent les rubriques qui composent les documents relatifs aux frais, finit par vous révéler que seule votre signature importe. Quand le colloque s’ouvre, vous reprenez contact avec l’aspect scientifique qui, au départ, tenait la première place et a peu à peu reculé dans l’ordre de vos priorités, après les hôtels, les restaurants, et les dates limite – les photocopies et la manutention d’exempliers vous ont toutefois permis de ne pas perdre complètement de vue ce pour quoi vous vous êtes lancé dans l’entreprise. Et quand il se clôt, que tout s’est bien passé, que l’oubli d’un sac dans un couloir vous a valu une remontrance du gardien et non l’évacuation du bâtiment comme vous l’avez redouté un moment, que les intervenants et le public sont ravis, il vous reste juste assez d’énergie pour vous en réjouir. L’étape suivante, la publication des actes, vous attend.
M.-A. S.