Et si nous passions l’année à parcourir le zodiaque ? À chacun son signe !
Ramenés à Basse Époque d’Égypte par les voyageurs, nos signes du zodiaque évoquent séparément des concepts utilisés dans la symbolique égyptienne. Ces signes apparaissent dès le Moyen Empire (XXI-XVIIIe s. avant notre ère) regroupés comme ornement de plafond ainsi qu’à l’intérieur des couvercles de sarcophage, répartis autour de la figure de Nout (la voûte céleste), reprenant la distribution des mois selon le calendrier des anciens Égyptiens.
Notre zodiaque des magazines féminins en est l’héritier direct.
Alors que la Vierge Isis veillait sur le blé avant sa renaissance, la Balance nous met dans le monde des trépassés où Osiris retrouve sa place, continuant à présider au jugement post mortem de leurs actions terrestres. C’est cette Balance que l’on retrouvera dans l’iconographie chrétienne primitive qui, présidée par le dieu scribe Thot, surveille l’exactitude du peson, assisté d’Anubis, le dieu à tête de chacal, qui introduit le pêcheur hypothétique. Ses actions terrestres sont rassemblées dans son cœur (Ib), posé sur un des deux plateaux. Sur l’autre est dressée la plume de Maât, Vérité, Équilibre, Justesse. Anubis vérifie que le cœur est plus léger que la plume. Difficile équilibre à atteindre vu la légèreté de la plume qui détermine la destination du destin, soit vers l’Amenti, équivalent du paradis, soit vers la d’ouat, l’enfer.
D’un point de vue cosmique, la Balance est inaugurée par l’équinoxe, qui prépare le basculement vers l’hiver. Ce point du juste milieu correspond à la saison de l’automne.
La signification astrologique attribue aux natifs de la Balance des qualités de modération, mesure, justice, harmonie, tempérament pacifique, hésitation. Si le signe s’est illustré à travers les empereurs Vitellius (né un 24 septembre de l’an 15) et Valère-Alexandre né un 1er octobre 208, il est à souhaiter qu’il influe davantage sur l’homme qui actuellement fait trembler la planète, né un 7 octobre !
Christelle Laizé et Philippe Guisard