L’histoire de Marcus Cornelius Rufus débute en l’an 692 de Rome (soit 61 ans avant notre ère) dans la colonie romaine de Pompéi, à l’ombre du Vésuve, dans la riche province de Campanie.
Bientôt le 5 juillet ! Marcus attend cette date avec impatience car c’est le jour de la fête d’Apollon. Certes, de nombreux jours fériés émaillent l’année en l’honneur de telle ou telle divinité et ils sont souvent accompagnés de festivités diverses parmi lesquelles les spectacles tiennent une place de choix. Mais c’est sans doute les réjouissances en l’honneur d’Apollon qui permettent d’assister aux manifestations les plus complètes, les plus variées et les plus populaires à Pompéi. D’ailleurs, dans les jours qui ont précédé, Marcus, en compagnie de son père, a pu lire sur les murs le programme qui a été peint sur l’ordre des magistrats qui offrent les jeux. On y annonçait une parade sur le forum avec, outre les musiciens et les officiels, une présentation des taureaux avec leurs toréadors, trois paires de clowns, des pugilistes et des pantomimes, pour ne rien dire des 10 000 sesterces qui seraient distribués au peuple. Mais ce n’est pas tout ! Pour le lendemain, à l’amphithéâtre, la fiche parlait de 30 paires d’athlètes, 40 de gladiateurs et des chasses, la première avec des sangliers et des ours, la seconde — fait exceptionnel — avec des fauves…
J-N. R.