L’histoire de Marcus Cornelius Rufus débute en l’an 692 de Rome (soit 61 ans avant notre ère) dans la colonie romaine de Pompéi, à l’ombre du Vésuve, dans la riche province de Campanie.
Marcus a maintenant 12 ans et son père estime qu’il n’a plus rien à apprendre à l’école. Il lui faut poursuivre ses études chez le grammairien. Justement Caius connaît un maître digne de ce nom, Valentinus, qui officie dans une maison, à l’abri du bruit de la rue. Ils sont une quinzaine de jeunes adolescents de la bonne société à se retrouver ainsi dans une pièce munie d’une bibliothèque, promesse d’études littéraires fructueuses. Car le grammairien a peu de temps à consacrer aux sciences. Il enseigne, certes, un peu d’histoire et de géographie, mais surtout une langue étrangère, le grec, qui, avec le latin, va constituer le socle principal des études littéraires. Marcus doit ainsi apprendre à travailler sur les textes, ce qui demeure difficile puisqu’il n’y a ni ponctuation ni séparation entre les mots pour faciliter la lecture. Le maître procède à une explication du texte et initie ses disciples à un commentaire à la fois philologique et historique. Les élèves les plus doués commencent à apprendre les rudiments de la rhétorique et à composer des discours. C’est là le premier pas vers une fonction d’orateur et une carrière politique.
J-N. R.