L’histoire de Marcus Cornelius Rufus débute en l’an 692 de Rome (soit 61 ans avant notre ère) dans la colonie romaine de Pompéi, à l’ombre du Vésuve, dans la riche province de Campanie.
Philo, l’esclave pédagogue qui accompagne Marcus à l’école, a très vite remarqué que son jeune maître prenait de mauvaises habitudes de langage auprès de certains de ses camarades et semblait admiratif devant la conduite plus que critiquable des gens de la rue. Il a donc entrepris de lui enseigner quelques règles fondamentales, non seulement d’hygiène (« Lave-toi les dents tous les jours, mouche-toi au lieu de renifler bruyamment, lave-toi les pieds lorsque tu rentres à la maison… »), Mais aussi de bonne tenue : « Tu dois te tenir droit et marcher avec aisance mais en silence. Veille à ne pas te tortiller sur ton siège, ni à croiser les jambes. Sois modeste, marche les yeux baissés et ne regarde pas par les portes entrebâillées ! Ne te montre pas trop gourmand à table… Tu dois apprendre à tenir ton rang. » Mais pour l’essentiel, c’est Caius lui-même qui se charge de l’éducation de son fils et qui lui apprend à saluer, à céder le pas et à se lever devant une personne plus âgée, à reconduire un visiteur jusqu’à la porte… « Souviens-toi, mon garçon, que tu n’es pas un plébéien ! »
J-N. R.