À l’occasion du relai de la flamme olympique, Angélique Nouvel et Flavien Villard, les auteurs de Les Jeux Olympiques ou l'incroyable histoire de Kallipateira (Les Petits Grecs, 2024), nous présentent les origines antiques de quelques villes étapes.
Si Toulouse est aujourd'hui décrite comme la ville rose, l'empereur Domitien, au Iᵉʳ siècle après J.-C., la nomme Pallada Tolosa, plaçant ainsi la cité sous la protection de Pallas Athéna, la déesse de la sagesse. Pourtant, c'est à un autre empereur, Auguste, à qui Toulouse doit sa couleur si caractéristique. En effet, si Tolosa naît au IIIᵉ siècle avant J.-C. et devient romaine un siècle plus tard, c'est sous le règne du premier empereur que le site de la nouvelle Tolosa, qui est celui de notre actuelle Toulouse, est choisi. Déplacée plus bas, près du dernier gué de la Garumna (la Garonne) avant l'océan, pour faciliter le commerce et la colonisation, la cité romaine devient alors rapidement l'une des plus vastes et des plus florissantes de la province Narbonnaise. Pour la construction des édifices, les Romains utilisent largement les briques de terre cuite. Cette innovation technique donne sa teinte si caractéristique à Tolosa. Nul doute que lors du passage de la flamme olympique, les couleurs chatoyantes du flambeau mêlées à celle de Toulouse offriront un magnifique tableau.
Angélique Nouvel et Flavien Villard