Les classiques sont bien vivants entre les murs de la vieille Sorbonne, où latinistes et hellénistes continuent d’inscrire les temps anciens au sein du monde moderne !
Il est bien connu que la Sorbonne bouillonne en mai. Tandis que les étudiants révisent leurs examens, les universitaires, entre autres occupations printanières, se réunissent en comités de sélection pour recruter les enseignants-chercheurs, sur des postes fixes ou temporaires. Ce n’est pas facile de faire un choix entre des dossiers qui rivalisent de qualités, mais il faut bien trancher. Après la réunion de notre comité et l’élection d’un ATER, j’ai entendu une collègue faire remarquer que pour la cinquième année consécutive ce poste d’un an était dévolu à un homme. Machisme ? je n’avais jamais envisagé la question sous cet angle. J’en étais encore à me demander s’il était pertinent de le faire quand un nouveau scandale a éclaté, nourri de témoignages de femmes harcelées, parce que femmes dans un monde politique dominé par les hommes. Je ne me sens pas victime de machisme, ni aliénée par un machisme que j’aurais intégré, mais, visiblement, il faut continuer de réfléchir sur le sujet.
M.-A. S.